Les petits pas pour une grande espérance œcuménique

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Pas encore unis, catholiques et protestants ne sont plus ennemis les uns des autres: des avancées importantes ont eu lieu récemment. D’autres petits pas, mais des pas décisifs, sont à notre portée dès maintenant, sans attendre que tous les grands problèmes soient résolus. Lors de la journée « Livre à Vivre », à Crêt Bérard (7 mars 2015) un prêtre – Michel Salamolard et un pasteur – Martin Hoegger – s’interrogent et se répondent.

Ce dialogue est dans le prolongement du livre qu’ils ont écrit : Le Pari fou des chrétiens (Ed. Saint-Augustin, Saint Maurice 2013)

Pour lire les deux conférences, pdf cliquez ici.

Prier pour nos frères et soeurs persécutés, un acte œcuménique !

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Le dernier numéro de « Bonne Nouvelle », le journal de l’Église évangélique réformée du Canton de Vaud traite des chrétiens persécutés, en citant « Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde », un ouvrage collectif qui fera autorité sur cette question. Les auteurs se demandent en particulier comment expliquer une persécution aussi massive et pourquoi un tel silence autour d’elle.

Le 23 septembre dernier, une veillée interreligieuse a rassemblé les communautés religieuses du canton à Lausanne. Elle s’est conclue par un engagement de chaque religion à prier pour la paix et la justice, en particulier dans les pays où elles sont bafouées. La Communauté des Églises chrétiennes dans le canton de Vaud (CECCV) appelle à nouveau les Églises à inclure les chrétiens persécutés dans leur prière.

Prier pour nos frères et sœurs qui souffrent et faire mémoire des martyrs est une des formes les plus profondes de l’œcuménisme. Le Pape François a fait part d’un profond sentiment de tristesse, en évoquant ces 21 Égyptiens chrétiens coptes égyptiens exécutés sauvagement par un groupe de l’État islamique, le 15 février dernier : « Ils ont été assassinés pour le seul fait d’être chrétiens. Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui hurle. Qu’ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Donner son sang, c’est témoigner du Christ. »

Nous pleurons ces jeunes chrétiens avec l’Église orthodoxe copte qui est membre de notre communauté. Avec le Conseil œcuménique des Eglises, la CECCV leur rend hommage et condamne aussi fermement les atrocités commises tout récemment en Syrie à l’encontre des chrétiens syriaques. (Voir les déclarations du COE sur le martyre des 21 coptes et sur la persécution des chrétiens syriaques)

Sur la terrible vidéo de leur exécution (que je n’ai pas vue) on pouvait entendre plusieurs de ces jeunes invoquer le nom de Jésus. Cela m’a rappelé la prière d’Etienne, le premier martyr, qui, au moment d’être lapidé, s’est écrié : « Seigneur Jésus, accueille mon esprit » ! Comme sur l’icône des 21 coptes, il a vu « le ciel ouvert et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu ».

La mort de ces martyrs, depuis Etienne jusqu’aux 21 coptes, en passant par la « nuée des témoins » est un témoignage au Christ, qui, le premier a pardonné à ses bourreaux et s’en est remis entièrement à son Père. Regarder à Lui, à son amour vécu jusqu’à l’extrême, c’est le secret de la vie chrétienne.

Martin Hoegger, co-secrétaire de la CECCV, pasteur de l’Église évangélique réformé.

Mouvements « En route ensemble » à Montmirail

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Un nouveau visage de l’Église

87 personnes de 39 Communautés, Églises et Mouvements des deux grandes confessions se sont retrouvés à la communauté Don Camillo de Montmirail pour travailler et approfondir ensemble des exposés de base: la compréhension de l’Eucharistie, la Sainte Cène et sa célébration.

Des chrétiens catholiques ont découvert la Cène selon la liturgie anglicane, tandis que des chrétiens réformés ou d’églises libres ont découvert la célébration de l’Eucharistie catholique. Ils ont tous été invités par le groupe initial de « En route ensemble » constitué de 12 membres provenant des différents mouvements et communautés des Églises catholique, réformée ou des Églises libres.
Les participants étaient des responsables et représentants des groupes régionaux « En route ensemble ».

Témoignage commun – une réforme pour aujourd’hui

Cette initiative cherche à promouvoir une communion vivante entre des Mouvements et Communautés indépendants avec des structures et des charismes différents. „L’Europe se désagrège sous nos yeux et a plus que jamais besoin d’espérance. Un monde divisé fait appel à l’unité des chrétiens“,a dit le représentant du groupe initial. Dans la Sainte Cène, nous célébrons le mystère du don de Jésus pour tous les hommes et nous l’accomplissons liturgiquement. „En route ensemble“ est un endroit où nous pouvons répondre à cette offrande, par notre témoignage de communauté de Jésus, en apportant l’amour à toute l’humanité et en entraînant toutes les nations à la fraternité. Dans un climat de plus en plus angoissant, il vaut la peine de découvrir que « Dieu ne connaît pas la peur ».

En vue des célébrations de la Réforme et pour l’année de Luther 2017, « En route ensemble » aimerait contribuer à la réconciliation des deux grandes confessions dès 2016 déjà. Du 30. 6. au 1. 7. 2016, 300 Communautés sont invitées au „Zirkus Krone“ de Munich, avec une grande manifestation conclusive le 2 juillet sur la Marienplatz.

Le sens du jeûne

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Le dimanche 1er février, une célébration de la Parole aura lieu à la cathédrale de Lausanne. Elle sera animée par des personnes engagées dans le jeûne en lien avec les semaines de jeûne en carême organisée par l’Action de carême (AdC) et Pain pour le prochain (PPP), et en lien avec les engagements en matière de protection du climat dont la réunion des Nations-Unies à Paris marquera le point culminant en décembre. Béatrice Vaucher, coordinatrice des groupes de jeûneurs (et membre du comité de la CECCV) explique le sens humain et chrétien du jeûne.

Jeûner ? Qu’est-ce que cela évoque pour vous ? Pour la plupart d’entre nous, ce terme est associé à effort, renoncement,… parcours du combattant, folie…

S’il n’était que cela, bien des personnes auraient renoncé à s’engager dans un jeûne !

Le jeûne est bien sûr abstention… abstention plus ou moins totale de nourriture, il peut également se décliner aujourd’hui dans le renoncement temporaire de certaines attaches, tabac, alcool, usage immodéré d’outils de communication, smartphone, télévision, tablettes et ordinateurs… abstention parfois tout autant difficile que celle de la nourriture !

Abstention qui est précédé par une prise de conscience. Le jeûne est d’abord une prise de conscience du trop plein ! Nos journées, nos maisons, nos existences sont bien souvent remplies jusqu’à l’encombrement qui ne laisse plus place à l’autre. Tout comme la parole a besoin de silence pour être entendue, notre vie professionnelle de repos pour être menée à bien, notre vie familiale de vacances pour se renouveler, la vie dans l’Esprit a besoin d’entraîner (= ascèse) notre corps à se libérer pour porter du fruit.

Associés à la prière et au partage, le jeûne est traditionnellement un moyen privilégié pour retrouver un juste rapport à Dieu, aux autres et à soi. Le jeûne est donc ouverture.

Le jeûne permet de se libérer de ce qui entrave notre marche et encombre nos vies. Il convient donc bien à la préparation d’une décision et d’une mission. Moïse jeûne avant de recevoir la Torah (Ex 34,28) et le peuple hébreu implore de cette façon le pardon divin (Lv 16,29). Jésus, sans être un ascète comme Jean le Baptiste, jeûne quarante jours au désert avant de commencer son ministère public (Mt 4,2) et invite ses disciples à faire de même « lorsque l’Époux leur sera enlevé » (Mt 9,15). Les premiers chrétiens s’abstiendront ainsi de nourriture le mercredi et vendredi en mémoire de la trahison de Judas et de la Passion du Christ. La tradition monastique en fera une arme privilégie dans le combat spirituel contre les vices et passions et un rappel que « l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Désencombré, plus à l’écoute de Dieu et de l’autre, le jeûneur vit une réelle expérience libératrice de ce qui peut habituellement le posséder.)

Dans la tradition chrétienne, jeûner n’est pas une fin en soi mais un moyen de devenir disciples et fils de Dieu. Jésus invite à la discrétion et à la joie (Mt 6,16) et l’Église, fidèle à l’évangile, va l’associer à une prière plus intense et un souci des autres (aumône, partage, visites…) qui lient ouverture au Père du ciel et aux frères et sœurs de la terre dans un même mouvement d’accueil, de don et de désapprobation. Un des fruits du jeûne communautaire est alors de nourrir la fraternité et de trouver la voie d’un nouveau rapport à la création. Chemin d’une sobriété heureuse qui peut transformer non seulement nos relations mais aussi toute l’économie du monde. Le jeûne manifeste une autre faim et soif qui habite l’humanité, celle de l’amour et de la reconnaissance et où il annonce la plénitude des temps à venir, symbolisé par le banquet céleste dont nos fêtes ici-bas ne sont que de pâles préfigurations

Le jeûne nourrit… oui, il nourrit le corps qui grâce au vide crée par quelques heures ou quelques jours d’abstention, se régénère et retrouve son tonus et son énergie.

Le jeûne nourrit… l’âme, parce qu’elle peut se concentrer sur l’essentiel, soi, les autres et Dieu…

Le jeûne nourrit… la solidarité. Le slogan lié à cette célébration est une reprise de la campagne de carême : Moins pour nous, assez pour tous : conformément aux principes bibliques et éthiques de la tradition chrétienne, une invitation nous est adressée de nous délester du superflu, de la surabondance qui privent d’autres de l’indispensable. Cette année, l’accent est mis sur la consommation effrénée, qui nuit au climat et à la qualité de l’alimentation dans le monde, ainsi qu’à la possibilité pour les populations du Sud de s’alimenter en suffisance. Le jeûne permet, grâce à la récolte de ce qui n’a pas été investi pour la nourriture à participer à des projets de solidarité d’ici et d’ailleurs.

Le jeûne est un engagement volontaire de personnes en bonne santé qui souhaite mettre en cohérence leurs observations et leur analyse avec les actes de la vie quotidienne. Avec le jeûne, on découvre en soi non pas le vide, mais la vie… Pèlerins sur le chemin de la joie et de la simplicité, mettons-nous en route !

Béatrice Vaucher

En célébrant la beauté, l’Eglise appelle à respecter la Création

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Le premier prix de la catégorie « Jeunes » a été décerné à Maya Fielding, de Pully

Pour fêter ses dix ans, la Communauté des Églises chrétiennes dans le Canton de Vaud a lancé un concours artistique sur le thème : Beauté de Dieu, beauté du monde, Unité de l’Église, unité de l’humanité. Le 5 octobre 2014, durant une célébration œcuménique dans la cathédrale de Lausanne, les lauréats ont été récompensés : 12 musiciens qui ont composés des cantiques et 40 peintres. Les tableaux ont été exposés dans la Cathédrale pendant tout le mois d’octobre.

Dieu est beauté : par sa Parole, le Seigneur a fait la beauté du ciel, toutes les étoiles, la terre et tous ceux qui l’habitent. Nous sommes invités à la célébrer avec tous les arts et de tout notre cœur. En célébrant la beauté, l’Église appelle à respecter la Création.

Dans sa prédication le pasteur réformé Virgile Rochat s’est demandé comment se situer devant le problème du mal. Le thème du culte est sur la « beauté de Dieu », mais ce qui apparaît aussi est la laideur du monde. « Notre société se construit sur une mauvaise image de nous-mêmes. Nous accumulons et donc écrasons la nature. Mais les vraies valeurs sont spirituelles. Ce sont elles qui transmettent la vie ».

Membre de l’Église orthodoxe, Jean-Louis Chancerel a apporté une méditations sur e plan de Dieu dans la Création, le travail et l’œuvre d’art : « La création n’est pas notre possession ; elle est un don de Dieu, un don d’émerveillement, de beauté et d’amour ; il faut le recevoir en action de grâce et avec gratitude. Contrairement aux idéologies matérialistes, il ne peut y avoir de domination du monde par les hommes ». (Lire ici sa méditation)

Les groupes Église et Environnement de Lausanne qui se rattachent à Oeku et A Rocha ont pris une part active dans cette grande célébration. Celle-ci a rempli la Cathédrale, ainsi que de couleurs, de musique et de joie profonde.

Les nouveaux cantiques :

Paré de splendeur (Samuel Bancal, Cédric Chanson) (pdf partitionyoutube copie video)

Par ta Parole (Catherine Imseng, Martin Hoegger) (pdf partition à 4 voix, pdf partition à 1 voixyoutube copie video)

En ta présence (Christine Donzel) (pdf partition à 4 voix, pdf partition à 1 voixyoutube copie video)

Je respire de ta présence (Jean-Pierre Cap, Sophie Mermod) (pdf partition à 4 voix, pdf partition à 1 voixyoutube copie video)

C’est toi (Felana Rasolondraibe) (youtube copie video)

pdf Livret de la célébration

Les lauréats du concours récompensés
Les lauréats du concours récompensés