blabla
« A qui cet Ésaïe veut-il faire la leçon et expliquer ses révélations ? A des enfants fraîchement sevrés ? Écoutez-le : Blablabla, blablabla, et patati et patata. » (Esaïe 28,10)

Bla bla bla bla bla bla bla bla alfhjajkls alésfhj aiufrhadjsfawefre klajfhaklsdfjhaskl ahjklsaésdfuz alksfj aosu…

Suite à un incident technique lors de la phase de mise en place de la nouvelle lettre de nouvelles (à ce jour encore inexplicable, malgré les recherches de notre opérateur), les destinataires d’Info-œcuménisme ont eu la surprise de recevoir un message qui commençait avec le magnifique texte ci-dessus. Cet accroc nous a valu une centaine de réactions, qui mêlaient surprise, humour et compréhension.

« Votre envoi est magnifique, quelle belle publicité pour la CECCV ! », nous a écrit « un lecteur déçu » après avoir reçu ce « mailing ». « S’agit-il d’une farce » se demande un autre ? « Pas besoin de m’en envoyer d’autres s’ils sont illisibles », réagit un troisième. Un quatrième nous demande « la clé pour le décodage ». Un autre affirme : « Je pense que c’est un bug. En tout cas, c’est rigolo ». La plupart expriment leur étonnement, comme cette lectrice : « Désolée, je ne comprends rien à votre « bla bla bla… » ou encore : « Plutôt bizarre votre communication » !

Les caprices de l’informatique

Après notre message d’excuses, voici ce que nous écrit ce journaliste : « Pour résumer, ça veut dire que nous avions bien compris qu’il s’agissait d’un problème technique, que nous avons pris avec beaucoup d’humour. Ne soyez donc pas désolé. L’informatique nous réserve parfois (souvent) des surprises ».

Un pasteur a aussi compris cela : « Pas de problème pour moi, j’ai bien pensé que c’était un problème technique, car en général la CECCV ne communique pas du blabla ».

Cet incident donne l’occasion de s’étonner sur les mystères de l’informatique : « La technique est parfois surprenante » ! dit l’un, alors que l’autre partage sa crainte : « J’avoue avoir eu peur d’être attaquée par un virus ». « J’ai fait le lien avec un virus informatique singulièrement déformateur…J’espère que vous n’avez pas de trop gros soucis ! »

Un autre considère cet incident « plutôt rigolo, il est rassurant de voir que la technique dérape aussi chez les autres ! ». « D’accord, mais c’est quand même un gag extraordinaire… qui m’a fait bien sourire », s’exclame un autre.
Une personne s’est même inquiétée : « merci pour ce message qui me rassure….je me disais tu vieillis vraiment ».
Cependant il faut bien sûr relativiser cet accroc : « Comparé aux problèmes de ce monde, ce n’est qu’une anecdote. Merci pour le rectificatif respectueux mais plein d’humour aussi. »

A tout péché, miséricorde !

Nous avons aussi reçu plusieurs messages « miséricordieux, compatissants et lents à la colère », comme ce médecin : « A tout péché, miséricorde, disait ma chère grand-mère ». Un autre nous rassure : « La touche « delete » fait l’affaire en un clic et ceci ne comporte que l’importance qu’on veut bien lui accorder. En ce qui me concerne, il n’y en a aucune.  En attendant le nouvel envoi,  j’espère que vous dormirez tranquille ! … Et si pardon il devait y avoir, il y a encore de la place pour les 77 fois 7 fois ! »

Un troisième nous assure de sa compréhension : « Point de souci, le sourire aux lèvres demeurera jusqu’à la réception du prochain message. Des pépins, cela nous arrive à tous de temps en temps ; certes pas agréables, mais tellement humains et, en fait, bons pour tous … et cela nous entraîne au non jugement et finalement à la miséricorde ». Encore une autre : « Perso, je dirai qu’il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais…. vous êtes donc tout excusés ».

Un fort tonnerre, quelques éclairs, mais pas de pluie !

Quelques uns ont tout de suite réagi avec humour à notre « bla-bla » : « Je suis une personne particulièrement imaginative ! Par conséquent, je me laisse bercer par la prose que vous écrivez sous les titres et les sous-titres ».

Dans notre message d’excuses, la petite anecdote du prédicateur qui tonitrue du haut de sa chaire pour combler les lacunes de son manque de préparation. A la sortie de l’Eglise, un indien lui disant : « Un fort tonnerre, quelques éclairs, mais pas de pluie! » – en a fait sourire plus d’un :

  • – Effectivement, pas de pluie avec votre message !
    – D’un mal surgit souvent un bien : cet incident, fâcheux pour vous, a permis de régaler ses récipiendaires de votre message plein d’humour.
    – Cet accident de parcours nous aura valu le plaisir de recevoir votre message rempli d’humour. Cela me convient tout-à-fait et je vous souhaite une belle fin de journée.
    – C’était très amusant!  Merci pour avoir fait sourire beaucoup de monde. Votre BA de la journée !
    – Moi je trouve ça drôle comme tout ! Tout ce bla bla bla qu’on veut et qu’on ne veut pas… J’attends votre vraie lettre de nouvelles avec impatience (sans trop de bla bla quand même)…

Pentecôte ou Babel ?

Devant ce langage incohérent, un lecteur se demande s’il s’agit de la réalisation de la prophétie d’Esaïe annonçant que la Parole de Dieu deviendra – pour ceux qui la refusent – aussi dénuée de sens que le « Blablabla, blablabla, et patati et patata» des nourrissons (Esaïe 28,10, Traduction en Français courant) ! Un professeur de théologie s’exclame : « Ah, je me demandais si la Pentecôte était redevenue Babel… ». « J’avais pensé à la glossolalie, j’avoue … » nous dit un prêtre. Et une religieuse de France écrit : « Je me suis bien dit que c’était  du chant en langues pour charismatiques un jour de Pentecôte ». Avec humour, un traducteur se demande : « J’ai pensé que c’était un document à traduire, mais je ne connaissais pas du tout la langue! ».

Pour une autre, cet incident pourrait même avoir une signification pour l’œcuménisme : « Peut-être un clin d’oeil du Saint-Esprit nous appelant à quitter nos certitudes et balbutier pour avancer sur le chemin de l’Unité ? »

A propos de glossolalie, un poète se souvient d’un texte qu’il avait publié il y a fort longtemps intitulé « Pentecôte de novembre » : « Effusion de l’Esprit qui s’étend sur le monde, simple rumeur ou glossolalie, ainsi les mélèzes sous la pluie, s’enflamment et les pierres crient ».

Felix culpa…heureuse faute !

Cet incident a permis à plusieurs lecteurs de remercier la CECCV pour son activité. « Info-œcuménisme » est « bienvenu et apprécié ». Même au-delà de nos frontières et cela nous fait bien sûr plaisir : « Je saisis l’occasion pour remercier toute votre équipe pour le remarquable travail que vous accomplissez tout au long de ces années. Soyez richement bénis ». Et de France voisine, cette appréciation : «  Puis-je profiter de l’occasion pour vous dire combien j’apprécie de recevoir  votre bulletin  d’informations ? Bravo pour toutes les idées originales et les intéressantes rencontres œcuméniques dans le canton de Vaud. C’est un exemple pour d’autres régions… et je regrette parfois d’habiter si loin ! L’incident du message illisible n’était pas bien grave !  Je me réjouis de recevoir  la nouvelle version  la semaine prochaine ».

« Heureuse faute », qui nous a valu, en définitive, autant de marques d’amitié. Nous comptons sur vos prières pour éviter tout « bla-bla » et répondre avec des paroles claires à la vocation d’unité que le Ciel nous adresse.

Martin Hoegger

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