louange
La cathédrale est belle lorsque la louange du Seigneur la remplit. Lausanne, 3 avril 2011.

Louange 2011est un séminaire quadri-annuel organisé par le « Forum de louange », rassemblant depuis 1990, une vingtaine d’acteurs dans la musique et le chant d’Eglise. Pour conclure cette rencontre, il a été invité à conduire une belle Célébration de la Parole dans la cathédrale de Lausanne.

« C’est le Christ qui nous rassemble. Par son Esprit, il nous précède et prépare nos cœurs à le louer ». Paroles de Guy Barblan, directeur de l’Ecole de musique Psalmodia  et infatigable acteur de l’oecuménisme au sein du comité de la Communauté des Eglises chrétiennes dans le canton de Vaud, où il représente la Fédération évangélique vaudoise.

Les chants sont tendres et doux, poétiques. Parfois plus entraînants, ils se joignent à des battements de mains. Leurs paroles, souvent tirées de la Bible, célèbrent l’amour de Dieu toujours présent même dans l’épreuve, invitent à la confiance – notre vie est entre les mains de Dieu, à vivre sa Parole, à mettre le Christ à la première place et à se réjouir de lui appartenir et de le servir.

Graham Kendrick, compositeur anglican bien connu des milieux évangéliques, visiblement heureux de pouvoir chanter dans la cathédrale, propose plusieurs chants, la plupart bien connus de l’assemblée. Avec Andy Alonso, au timbre cristallin, ils croisent leurs voix, l’une en français, l’autre en anglais. Et l’assemblée reprend dans la langue de Corneille.

Compositeur français et époux d’Andy, Gabriel Alonso apporte le message. Lui aussi ne cache pas son émotion d’être en ce lieu : « Je ne peux pas ne pas penser à la nuée des témoins qui nous ont précédé ici et qui nous encouragent à avancer sur notre chemin ». Il apporte une réflexion originale sur le sens de la louange, à partir de la rencontre de Jésus et la femme samaritaine dans l’Evangile de Jean, où il remarque que la première chose que Jésus dit à la femme est « Donne-moi à boire ». Jésus a donc soif. Une soif physique, mais aussi une soif spirituelle : « On dirait que Jésus nous dit : j’ai soif d’entendre ton chant et ta louange, l’eau de la source de ton cœur. Peut-être lui disons-nous : je n’ai pas beaucoup à donner, je suis à sec ? Mais il nous propose un divin échange : si tu te donnes à moi, je ferai jaillir de toi une source ».
Une surprise : deux moments de silence introduits par G. Kendrick, après un chant évoquant la douceur et l’amertume de Marie – « l’épine de la croix dans la paille de la crèche » ; l’autre après un chant appelant la paix de Dieu. Une paix que beaucoup ont ressentie et que nous étions invités à partager avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas autour de nous.

Le musicien romand bien connu, Rolf Schneider, touché par cette atmosphère de joie et de recueillement, a conclu cette célébration de la Parole – la soixantième depuis le début de cette expérience – en citant l’épisode, à la fin du 10e siècle, des légats du tsar Vladimir envoyés à Constantinople pour participer à la liturgie de l’Eglise Sainte Sophie : « Nous avions l’impression que le ciel était présent parmi nous et ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre », ont-ils dit à leur retour à Kiev.  Et il ajoute : « Nous avons vécu un peu de cela ce soir. Un moment d’éternité ! »

Martin Hoegger

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