Comment un événement d’il y a 1700 ans est toujours d’actualité ?

Comment un événement d’il y a 1700 ans est toujours d’actualité ?
C’est ce à quoi les intervenant de la journée d’étude sur le Concile de Nicée ont tenté de répondre.

Photos (de gauche à droite) : Erika Stalcup, Rivan Dos Santos, Benjamin Simon, Franz Mali. Source : CECCV - RNr

Lausanne, 19 mars 2025, 8h00.
Je suis en avance en cette belle journée. Sur ma droite, la voie de circulation avec toute son agitation. Un peu plus loin, la place de la Riponne en travaux. Au-delà, le palais Rumine et, plus haut, la cathédrale. En dessous, le parking et le métro. Oui, je suis bien à la jonction entre le présent et le passé. Et la sonnette avec reconnaissance faciale de cette édifice plus que centenaire de la première église méthodiste de Suisse renforce encore ce sentiment.

Au menu de ce jour, quatre interventions.
C’est le professeur Franz Mali de l’Université de Fribourg qui ouvre les feux. Il présente le thème De 325 à 2025 : de la foi comprise à la foi vivante.
Ceci a permis à la soixantaine de participants de comprendre les enjeux théologiques du concile.

S’ensuit l’Actualité du théologico-politique : quel héritage de Nicée ? par le professeur Rivan Dos Santos de la Faculté Adventiste de Théologie de Collonges-sous-Salève.
L’idée : avoir conscience des liens entre le spirituel et le séculier et se poser la question si la religion est un prétexte pour gagner des voix ou si c’est l’expression de convictions plus personnelles.

Pour terminer la matinée, le professeur Benjamin Simon de l’Institut Oecuménique de Bossey donne des pistes sur comment pourrait se convoquer un concile aujourd’hui, avec qui et pour traiter de quels sujets. Bref, Quel serait le thème d’un concile de Nicée d’aujourd’hui ?
Il s’avère qu’avec la multitude des dénominations, avoir un rassemblement de l’ampleur du concile est une vraie gageure.

En l’absence du professeur Gregor Emmenegger de l’Université de Fribourg, retenu à Rome, son texte a été lu par son confrère, le professeur Mali en tout début d’après-midi. Le thème La tentation du pouvoir : l’Eglise, l’empereur et le concile de Nicée complétait bien les présentations de la matinée.
En 325, c’est bien le pouvoir impérial qui demande aux croyants de se rassembler.

Les questions soulevées ont pu être débattues dans les ateliers avant que la journée ne se termine par un moment spirituel mené par Erika Stalcup, une pasteure du lieu. Son homélie, très franche, a surpris et ravi.