C’est avec tristesse et émotions que les membres de la Communauté des Églises Chrétiennes du Canton de Vaud ont appris le décès du Pape émérite Benoît XVI. Avant d’être nommé comme successeur à Jean-Paul II le 19 avril 2005, il avait été successivement été enseignant de théologie à l’Université de Tübingen, archevêque de Munich et, pendant 23 ans à la Curie romaine, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. C’était un théologien érudit.

Comme pape, il a dans un premier temps consacré deux Encycliques sur l’Espérance (Spe Salvi, 2007) et sur l’Amour (Deus Caritas est, 2006); une troisième Encyclique (Caritas in Veritatae, 2009) traite des problèmes sociaux et aborde la question de la fraternité et du développement économique en relation avec la société civile. Conservateur dans ses propositions, il s’est aussi penché aussi sur la problématique de la Liturgie. En 2013, il annonce qu’il renonce à ses fonctions de Pape pour se consacrer à la méditation et à la prière.

Dans le champ de l’œcuménisme, il engage un dialogue avec les orthodoxes et renonce au titre de Patriarche de l’Occident, il a une correspondance publiée avec le Patriarche de Moscou Alexis II et un dialogue avec le Patriarcat de Constantinople. Avec les anglicans, il reconnait de « sérieux obstacles au progrès œcuménique ». Ils s’engagent cependant à « poursuivre le dialogue ».On doit retenir la clarté de ses propos même lorsqu’il y avait des désaccords ; des débats étaient possibles dans la clarté avec toujours en arrière fond sa foi dans le Christ ressuscité. Homme humble et discret, il a donné par la renonciation à ses fonctions de Pape, une place à la prière pour l’Église et le monde.

Présent dans les débats de Vatican II, il a à sa manière continuer la mise en place progressive de ce qui ressort des textes. Que Dieu l’accueille auprès de lui cet homme de foi et de conviction qui a su à la fois gouverner l’Église catholique et renoncer en toute humilité.

Vous trouvez ici en pdf un article sur l’encyclique sur l’Amour dans la revue de la Paroisse orthodoxe Roumaine de Lausanne, Credinta.