Lorsque les membres du Conseil de l’Église anglicane ont proposé de remplacer le plancher en bois qui datait de l’origine de l’Église, ils n’avaient pas réalisé dans quelle épreuve ils se lançaient. Maintenant, après des mois de planification et d’expectative, interrompus par des moments de déception et quasi catastrophe, la pose du plancher a finalement été complétée

Détérioration du sol historique…
Il y a quelques années, lorsque le plancher qui datait de l’origine de l’Église conçue par George Edmond Street en 1878, a subi une attaque de vrillettes, elle a commencé à montrer des signes de détérioration. Le sol a entamé un lent affaissement, devenant inégal en certains endroits. Une inspection plus minutieuse a révélé que cet espace sous les bancs contenait une couche de cendres utilisée à l’origine pour accueillir les tuyaux de chauffage. Avec le temps, cependant, la couche de cendres était descendue – de plusieurs mètres à certains endroits, et le plancher instable se trouvait maintenant suspendu au-dessus du néant. Le risque d’une rupture et d’un éventuel accident grave faisait que le sol devait être remplacé.

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Comme souvent avec des bâtiments anciens, la question du financement se pose. Comment la petite congrégation va réussir à réunir la somme nécessaire pour payer les travaux? Quel type de revêtement du sol vont-ils choisir? Quel genre de chauffage devraient-ils installer pour remplacer les tuyaux d’air chaud archaïques, tout en conservant un niveau optimal d’humidité pour le bien-être de l’orgue historique? Ce fut un temps particulièrement inquiétant pour le trésorier qui avait si peu d’argent dans la caisse. Un donateur anonyme, et diverses institutions ont répondu à ses appels à l’aide: le diocèse en Angleterre, le canton de Vaud, Pro Patria et la Loterie Romande. Tous ont contribué à un degré plus ou moins grand.

Les conseils des experts.
Le Conseil a suivi les conseils des experts des monuments historiques du canton de Vaud et a choisi de remplacer les planches de bois par une surface résistante et moderne en béton ciré, coloré avec une élégante touche de gris ombré qui se mariait parfaitement avec les piliers, les murs environnants et les poutres en bois du plafond. Un échantillon est resté plusieurs semaines sur place pour donner à l’assemblée un aperçu.

Du gris à vert-hôpital…
Un dimanche matin, après le service, une équipe de personnes volontaires a déplacé tous les bancs du sanctuaire. Les a empilés dangereusement près des vitraux derrière l’autel. Le lendemain, coïncidant avec un des mois les plus chauds jamais enregistrés, les travaux ont commencé.

Les serpentines des tuyaux de chauffage glissèrent peu à peu sur les allées à travers les matériaux du sol isolants. Une couche de béton humide a été placée dessus, et ensuite une autre. C’était impressionnant, mais alors, finalement lorsque le sol a pris forme, des doutes ont surgi. Un essaim de mouches est apparu juste au mauvais moment et elles se sont figées dans la surface comme un vestige de l’histoire des temps passés. La couleur a viré, perdant son ton gris, pour prendre plutôt une teinte pâle de vert-hôpital. Les points de fixation utilisés pour définir la forme de chaque zone sont restés gravés comme des fossettes irrégulières à travers toute l’étendue horizontale. Ensuite, la fissuration a débuté. Les bords de chaque section ont commencé à s’effriter, éparpillant leurs éclats aigus de matière rocailleuse. « C’était à prévoir !», ont déclaré les entrepreneurs. « Cela ajoute un certain charme. » Leur argument n’était pas convaincant.

Les allées sont désormais pavées

eglangl1Aujourd’hui, l’Église accueille à nouveau les services du dimanche. L’orgue, bien qu’ayant été enveloppé d’un plastique de protection, a reçu une ration de poussière bien généreuse qui nécessitera un nettoyage en profondeur. Toutefois, il n’a pas souffert durablement des moisissures qui se sont étendues temporairement sur les cuir et feutre de l’action de son pédalier pendant que le béton achevait son processus de séchage.

La Congrégation a réintégré les lieux, de retour de l’Église adventiste, gracieusement prêtée pour le culte du dimanche pendant toute la durée de la rénovation. Pour aider à payer les frais initiaux et supplémentaires engendrés, de généreux donateurs ont « parrainé » un carreau, ajoutant à une liste toujours croissante, le nom de leurs proches.

Peu à peu, bien que pas tout à fait au bout de nos peines, nous sommes impatients de vivre la commémoration de la fin de cette phase lourde de rénovation avec un service de célébration d’action de grâces et de dévouement dans notre élégant bâtiment historique le 23 novembre à 17:00

Nous vous invitons tous à venir célébrer avec nous en ce jour de fête. Venez nous rejoindre !

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