A la recherche des chrétiens oubliés…

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turquie1Récit d’un voyage en Turquie du 7 au 23 juillet 2013

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Le but du voyage consistait à visiter la Turquie de l’Est. Son objectif : rencontrer sur leurs terres les descendants syriaques et arméniens des premiers chrétiens. Cette région a été de tout temps peuplée d’une forte minorité chrétienne (environ 25 à 40% de la population). Suite aux génocides de 1915 et au traité de Lausanne de 1923, elle a été vidée de sa population chrétienne. Au sud, près de la frontière syrienne, dans une zone peuplée essentiellement de Kurdes, nous trouvons le « Tur Abdin », la montagne des serviteurs de Dieu, foyer de l’Eglise syriaque orthodoxe. Cette Eglise est peu connue en Occident. La langue de ses fidèles est l’araméen et le syriaque.

Etre chrétien sur une terre sans chrétiens…turquie2
Notre voyage débute bien. Le mur de notre chambre d’hôtel à Gaziantep est décoré d’une photographie du XIXe siècle. Au centre de la photo trône une grande église. Peut-être aurons-nous la chance de la visiter ? En effet, le bâtiment est toujours intact. Nous pouvons y vivre notre première méditation. Cette église catholique–arménienne est transformée en salle de spectacle ouverte à tous, sauf au culte chrétien. Un peu plus loin, nous longeons l’ancienne cathédrale arménienne pour visiter ensuite une belle église médiévale, elle aussi transformée en salle de spectacle, dans laquelle une sympathique troupe d’enfants se produit. De chrétiens, nous n’en rencontrons pas… Il me revient à l’esprit la demande du prêtre capucin qui, en 2003 à Antioche, nous disait : « Priez pour qu’il reste toujours des chrétiens à Antioche (en Turquie) »

Après les vastes plaines à pistachiers, nous traversons l’Euphrate pour arriver à Sanliurfa. Une forteresse rappelle la présence des Croisés. Dans l’Antiquité cette ville célèbre se nommait Edesse. La dynastie des Abgar en était les souverains. La légende raconte que le roi Abgar V, souffrant de la lèpre, envoya une lettre au Christ pour lui demander de venir le guérir. Une présence chrétienne à Edesse est attestée dès la fin du Ier siècle. La tradition confirme l’adhésion de son roi au christianisme dès la fin du IIIe siècle. La ville devint un foyer de culture chrétienne florissant.

A 50 kilomètres au sud, nous visitons Haran. Une importante ville dans l’Antiquité, qui fut même la capitale du royaume de Commagène. Mais elle est surtout célèbre par le récit de la Genèse qui nous apprend qu’Abraham reçut là l’appel à émigrer en Canaan. Jacob y vécut 14 ans. Le lieu est émouvant. L’habitat est mésopotamien. Carrefour de toutes les transhumances. D’où viennent ces gens qui nous servent si aimablement le thé traditionnel : des Caucasiens, des Persans zoroastriens, des Irakiens… ?

C’est à Adyaman que nous rencontrons les premiers syriaques orthodoxes de notre voyage. La communauté de l’Eglise de Pierre & Paul est bien vivante : un évêque, 2 moines, une moniale et des laïcs. Cette communauté est soutenue par la diaspora allemande. Le moine Gabriel nous impressionne par sa joie rayonnante. Quel est son secret ? Lorsque nous lui demandons si les difficultés ne sont pas trop lourdes, les dangers trop grands, il nous répond avec un grand sourire : « Pour moi, vivre c’est Christ… » Le silence interrompt sa phrase… dont nous devinons la fin : « Et la mort m’est un gain ! » (Ph 1.21).

Diyarbakir, sur le Tigre, est la capitale politique du Kurdistan. Une ville fascinante. Plus de 2 millions d’habitants. Il s’y trouve quelques communautés chrétiennes. Le père Yussuf nous offre l’hospitalité d’un bon repas et la fraîcheur d’un bassin d’eau où il fait bon plonger nos pieds. Son église fondée au IIIe siècle a été le siège du patriarcat. L’un de nous passe la nuit à la belle étoile dans la cour de l’église. Le lendemain matin il participe à la messe. Plus d’une heure de liturgie chantée par le Père Yussuf et ses fils. Liturgie à laquelle assistent 3 personnes. Malheureusement le pasteur évangélique est absent ; nous ne pouvons pas le rencontrer. Par contre, nous visitons la cathédrale arménienne et l’église chaldéenne toutes deux transformées en musée. Nous nous faufilons dans des ruelles étroites. Je m’attarde pour faire quelques photos. Je découvre alors que nous sommes accompagnés par un garde du corps, l’oreille rivée à son talkie-walkie. Protection, surveillance… toutes les précautions sont utiles.

turquie3A la montagne des serviteurs de Dieu

A Mardin nous rejoignons le berceau de l’Eglise syriaque orthodoxe. Les origines de cette Eglise remontent à l’Eglise d’Antioche, où les disciples de Jésus furent appelés pour la première fois « chrétiens » (Actes 11.26). Le prêtre de Mardin, le Père Gabriel, revient ce jour-là d’Allemagne. Il se questionne : « Y ai-je rencontré des chrétiens ? » Et lorsque nous lui demandons ce que nous pourrions faire pour lui, sa réponse est spontanée : « Soyez de bons chrétiens ! » Dans l’Empire ottoman, l’Eglise syriaque orthodoxe comptait environ 2 millions de fidèles. Elle connut aussi un génocide au début du XXe siècle, environ 700 000 morts. Puis des persécutions plus subtiles mais encore meurtrières se poursuivirent jusque dans les années 1990. Depuis lors la situation s’est pacifiée. Quelques syriaques émigrés en Europe reviennent sur leurs terres. On y dénombre maintenant environ 2’500 chrétiens syriaques.

Nous logeons au monastère de Deir Zafaran dont l’église date du IVe siècle. Un endroit magique sur les dernières collines qui surplombent le bassin mésopotamien. Le lendemain, nous longeons la frontière syrienne pour visiter Nusaybin (la Nisibe antique). Vers l’an 280 y fut fondée la première « université » au monde. Le bâtiment de l’église est intact. Il est gardé par le seul chrétien de la ville, Daniel, qui y loge, faute de quoi le bâtiment pourrait être saisi par le gouvernement pour en faire un musée.

L’évêque du monastère de Mar Gabriel est affecté par les difficultés juridiques qui se sont abattues sur le monastère. Voici plus de 5 ans qu’une procédure est engagée par les autorités locales pour confisquer les terres de cette institution. Cette procédure est montée jusqu’à Strasbourg . Ce dimanche de juillet, une importante communauté participe à la célébration avec une ferveur impressionnante. Nous y rencontrons des fidèles de toute l’Europe et de toute dénomination. La solidarité n’est pas un vain mot.

A Mydiat nous croisons un père dominicain chaldéen qui s’apprête à poursuivre une recherche sur les manuscrits à l’Université de Fribourg. Il accompagne un groupe de jeunes qui visitent le « Tur Abdin ». Il vient du Kurdistan irakien proche de moins de 100 km, dans lequel les chrétiens irakiens retrouvent paix et prospérité. Dans la paroisse de Mydiat, nous rencontrons des réfugiés syriens. Ils sont de la même ethnie que les syriaques de Turquie. Seules les frontières arbitraires du traité de Lausanne les ont séparés. Nous évoquons avec émotion le métropolite d’Alep, Mgr Gregorios Youhanna Ibrahim, enlevé le 20 avril, dont nous sommes toujours sans nouvelles. Avant de quitter le « Tur Abdin », nous visitons l’église de Ha. Un bijou du IVe siècle, construite dans un village exclusivement chrétien qui, dès lors, a été progressivement habité par des Kurdes musulmans sunnites ou alevis. Quelques familles chrétiennes y restent attachées à la foi de leurs ancêtres, non sans peine.

Des pierres qui parlent

Le Tigre fait office de frontière du « Tur Abdin ». Nous nous trouvons alors dans un territoire où les Arméniens étaient très nombreux jusqu’au génocide de 1915. Au bord du lac de Van, on nous ouvre la porte d’une mosquée construite en magnifiques pierres de basalte noir. Elle est en réfection. Visiblement, c’était une église arménienne. « Mais ses occupants sont partis », c’est la réponse traditionnelle à nos questions. Au sud du lac de Van, nous cherchons l’emplacement du monastère du célèbre Grégoire de Narek. Notre carte est relativement précise, mais pas trace de monastère. C’est alors qu’on nous montre, dans un village rural des plus modestes, insérées dans les murs des maisons, des pierres gravées du signe de la croix. Un attroupement se forme. Les langues se délient. « Oui, il y avait là un monastère… Oui, un notable l’a fait détruire dans les années 1950 pour en récupérer les pierres. J’en suis triste, je n’aimerais pas qu’on détruise ma mosquée. Pourquoi avoir fait ceci aux arméniens ? » Nous sommes touchés par tant de franchise.

Dans cette région, nous rencontrons des gens qui se consacrent à l’accueil de réfugiés afghans : « Où est votre prêtre le plus proche ? Oh ! à environ 900 km ». Nous mesurons le courage et le dévouement de ces « moines » modernes. Il semble que quelques-uns des Afghans dont ils s’occupent soient des protestants… C’est avec eux qu’ils trouvent la chaleur d’une communauté de foi. Notre voyage nous conduit à Ani, le site archéologique de l’ancienne capitale de l’Arménie du temps des Bagratides au tournant du Ier millénaire. Les importants vestiges de la ville nous laissent imaginer sa splendeur d’alors. « La ville aux 100 palais et aux 1’000 églises », dont il ne reste que 4 ou 5 ruines… La Turquie de l’Est, terre ancestrale de martyrs, terre des martyrs modernes. On dénombre déjà sept chrétiens assassinés en ce début du XXIe siècle.

Près de Trabzon, nous visitons le magnifique monastère de Suméla, accroché au rocher au fond d’une gorge étroite, dont la fondation remonte en 385. Ce complexe monastique impressionnant, surréaliste, témoigne de la vigueur de la foi de nos ancêtres. Les fresques du XIVe siècle recouvrent encore des centaines de mètres carrés de parois et de plafond. C’est le seul endroit où nous croisons une foule de touristes turcs. Etonnement ! « Certains musulmans sont mystiques », nous apprend un prêtre… « L’islam ne répond pas toujours à leurs aspirations, aussi ils viennent frapper à la porte des églises pour nous interroger, nous questionner sur notre style de vie, sur nos valeurs, pour nous demander de l’eau. » « De l’eau ? » Nous sommes surpris. « Oui, les églises ont la réputation d’être construites près d’un puits sacré. Aussi, en cas de besoin affectif, médical ou autre, ils cherchent à obtenir une telle eau qui leur paraît pleine de vertus. Notez que c’est l’occasion de témoigner de notre foi et de l’espérance qui nous habite. » C’est vraiment une évangélisation au goutte à goutte !

Istanbul, la ville de tous les contrastes

A Istanbul, le décor change complètement. A l’Est, les villageois se chauffent encore avec de la bouse de vaches séchée au soleil. Istanbul, dans ses quartiers les plus modernes, est une ville européenne. Il s’y trouve environ 70’000 Arméniens qui se réunissent dans 33 églises qui ont officiellement pignon sur rue. Sans compter les orthodoxes dont le patriarche « primus inter pares » réside à Istanbul, pardon Constantinople. La Société biblique y a un magasin sur la célèbre ?stiklal Caddesi, littéralement « l’avenue de l’Indépendance », à 800 mètres de la place Taksim. La directrice de la Société biblique est une Arménienne. Elle nous explique que son nom a une consonance turque. Il signifie « Rivière noire ». Il a été donné par un fonctionnaire lorsque son grand-père a dû s’inscrire auprès des autorités. Comme il ne voulait pas mentionner son nom arménien, il a laissé le fonctionnaire lui attribuer un nom. Tamar Karasu a le regard résolument orienté vers le présent et l’avenir. Elle n’aime pas parler du génocide arménien sur le mode nostalgique. Elle refuse de développer une mentalité de victime. Elle est engagée dans la construction d’une société turque moderne. D’ailleurs, elle ressent un frémissement de rapprochement entre les communautés minoritaires du pays, qui prennent conscience de leur existence réciproque. Les Kurdes commencent à découvrir la souffrance des Arméniens et des Syriaques. Les Alévis réalisent partager le destin commun de minoritaires avec les chrétiens. Ce frémissement, nous l’avons vécu au centre du pays, lorsque nous avons été invités pour un plantureux repas par un avocat kurde en relations d’amitié avec une personne connue d’un membre du groupe. Il a eu cette parole étonnante : « Je suis conscient du mal que ma communauté a infligé aux chrétiens. Je vous dois bien cela. »

La Bible ouverte dans la vitrine du magasin de la Société biblique est régulièrement lue par des passants, même des imams. Des étudiants se questionnent sur le sens de la vie. Des femmes écrasées par la mentalité chamaniste qui considère que tous les maux viennent d’un sort qui leur a été lancé, cherchent du secours auprès de prêtres. Ceux-ci ont aussi l’occasion d’encourager les quelques familles grecques ou arméniennes converties de force à l’islam en 1915, mais qui restent chrétiennes dans leur cœur. Dans une ville du centre du pays, nous avons rencontré un homme d’une quarantaine d’années, qui, réalisant ses origines arméniennes, a demandé le baptême pour Pâques prochain.

Les empires du XIXe siècle ont cherché à intégrer les diverses populations qui les constituaient. Le XXe siècle a « inauguré » le nationalisme, qui fonde les peuples sur une identité unique et par conséquent discrimine les minorités qui font peur. La société turque se sent vulnérable. Elle a peur que « le fil du tapis ne file ». Son modèle idéologique est unitaire : « une race, une religion, une langue ». Un journaliste qui a enquêté auprès de la Société biblique a appris que le Nouveau Testament a été traduit en kurde. Le titre de son article est parlant : « Le Nouveau Testament est publié en kurde et nous ne sommes toujours pas divisés ! » L’Orient a beaucoup de peine à intégrer la diversité sociale, ressentie comme une menace.

Notre dernière visite s’adresse au Père franciscain Gwenolé. Il a vécu tout son ministère avec des musulmans, en particulier en Afrique. A Istanbul depuis 10 ans, son charisme de franciscain l’a conduit à développer un authentique dialogue avec des soufis sunnites. Il les a invités à participer à la messe et il lui arrive de participer à leur cérémonie et d’aller prier dans les mosquées du voisinage. Nous lui avons objecté les paroles du Père irakien pour qui il n’y a pas d’islam modéré. « Connaissez-vous un christianisme modéré ? » nous a-t-il répondu. D’ailleurs « je parle plus de rencontre que de dialogue. Je préfère chercher à connaître l’autre pour vivre en frère dans le respect des différences… Je tente de comprendre l’islam comme j’aimerais voir compris le christianisme. » Le dialogue interreligieux ne peut pas faire concorder les convictions de nos différentes religions. Par contre, il est important de développer un dialogue pour permettre une meilleure cohabitation de nos différentes cultures, une meilleure compréhension entre les frères en humanité que nous sommes. Nous sommes tous enfants d’Abraham, enfants du même Créateur. « Nous sommes tous de sa race », dit l’apôtre Paul (Actes 17.29).

« Votre visite peut me faire du tort… sauf si notre conversation est une prière », nous disait un prêtre. C’est le but de cet article : faire de nos rencontres une prière. « Que ton règne vienne ! »

 

Jean-jacques Meylan

« Pour un œcuménisme spirituel du peuple de Dieu ». Entretien avec Marc Donzé

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Marc Donzé, vicaire épiscopal de l’Eglise catholique dans le Canton de Vaud

Vicaire épiscopal, c’est-à-dire représentant de l’évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, depuis janvier 2012 dans le canton de Vaud, l’abbé Marc Donzé a une longue expérience pastorale et académique. Il partage son expérience et sa vision de l’œcuménisme. Continue reading « « Pour un œcuménisme spirituel du peuple de Dieu ». Entretien avec Marc Donzé »

Pratiquer la lectio divina aujourd’hui, selon frère Enzo.

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Enzo Bianchi, cathédrale de Lausanne, 5 mai 2013

En ce dimanche après-midi un public nombreux s’est rassemblé pour écouter frère Enzo Bianchi, prieur de la Communauté œcuménique de Bose dans le nord de l’Italie et un grand promoteur de la lectio divina. Venu à l’invitation de la Communauté des Eglises chrétiennes dans le Canton de Vaud, il a partagé sa riche expérience sur la pratique de la lectio divina. Les participants ont pu passer de la théorie à la mise en pratique lors de la célébration de la Parole dans la cathédrale de Lausanne sur le texte du Bon Samaritain. Continue reading « Pratiquer la lectio divina aujourd’hui, selon frère Enzo. »

Dossier. La Lectio divina, quelques propositions.

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La célébration de la Parole du 5 mai à la cathédrale de Lausanne a été préparée par six organismes qui, chacun à sa manière propose la Lectio divina. Les voici :

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Groupe de Lectio divina à Crêt Bérard (Puidoux)

La rencontre commence à la Chapelle avec un temps de « centrage » en silence pour être bien présents à Dieu et entendre sa Parole au niveau profond. Puis les quatre étapes traditionnelles de la Lectio Divina : « Lecture, méditation, prière et contemplation ». Après une pause chacun peut partager ce qu’il a vécu et reçu dans cette Lectio. Les animateurs peuvent donner à chacun une phrase de résonance intuitive, méditative ou théologique.
Enfin un cadrage biblique et théologique est consciemment placé après la méditation, dans la confiance que par sa Parole Dieu peut parler à chacun au niveau personnel sans qu’il y ait besoin d’explications préalables.
Le 3e ou 4e mercredi de chaque mois de 17h à 19h30.
Contact : Thérèse et Christian Glardon, tél. 032 544 47 52 – christian.glardon@eerv.ch


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« Le Rire pascal » : Quelques plaisanteries. II.

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rireLe « Rire pascal », cette tradition oubliée de raconter des histoires drôles à Pâques, vient du Moyen Age. Le rire symbolise la joie de la résurrection, la Bonne Nouvelle libératrice de la victoire sur la mort. Après le succès rencontré par la première série, voici une deuxième série de blagues :

Le bulletin scolaire de Jésus

Jésus, qui est élève à l’École de Nazareth, rentre chez lui avec son bulletin scolaire. Franchement, ce n’est pas très bon. Sa mère a déjà vu un mauvais bulletin, et elle n’a rien dit, méditant toutes ces choses dans son coeur. Mais aujourd’hui, le plus difficile reste à faire: il faut le montrer à Joseph.

Expéditeur: École Siméon de Nazareth

Destinataires: Joseph et Marie David

Objet: Bulletin de Jésus

Mathématiques: Ne sait quasiment rien faire, à part multiplier les pains et les poissons.

Sens de l’addition: N’est pas acquis; affirme que son Père et lui ne font qu’un.

Écriture: N’a jamais ses cahiers et ses crayons; est obligé d’écrire sur le sable.

Géographie: N’a aucun sens de l’orientation; affirme qu’il n’y a qu’un chemin et qu’il conduit chez son Père.

Chimie: Ne fait pas les exercices demandés; dès qu’on a le dos tourné, transforme l’eau en vin pour faire rigoler ses camarades.

Éducation physique: Au lieu d’apprendre à nager comme tout le monde, marche sur l’eau.

Expression orale: Grosses difficultés à parler clairement; s’exprime en paraboles.

Ordre: A perdu toutes ses affaires à l’école et déclare, sans honte, qu’il n’a même pas une pierre comme oreiller.

Conduite: Fâcheuse tendance à fréquenter les étrangers, les pauvres, les galeux et même les prostituées.

Joseph se dit vraiment que ça ne peut pas durer, qu’il doit prendre des mesures sévères: « Eh bien, Jésus, puisque c’est comme ça, tu peux faire une croix sur tes vacances de Pâques!… »

 

Dix raisons de ne pas aller à l’église.

Si vous preniez les mêmes excuses employées par les gens qui ne veulent pas aller à l’église et les appliquiez à d’autres domaines importants de la vie, vous réaliseriez combien elles peuvent être inconsistantes dans leur logique.

Par exemple: Les raisons de ne pas se laver.

1. J’y étais forcé quand j’étais enfant.

2. Les gens qui font du savon veulent seulement votre argent.

3. Je me lave lors des occasions spéciales, comme Noël et Pâques.

4. Les gens qui se lavent sont hypocrites – ils pensent qu’ils sont plus propres que tous les autres.

5. Il y a tellement de sortes de savon, je ne peux pas me décider sur laquelle est la meilleure.

6. J’avais l’habitude de me laver, mais c’est devenu si ennuyant que j’ai arrêté.

7. Aucun de mes amis ne se lavent.

8. La salle de bain n’est jamais assez chaude en hiver ou assez froide en été.

9. Je commencerai à me laver quand je serai plus vieux et plus sale.

10. Je ne trouve pas le temps de me laver.

 

Histoires religieuses

Combien…

1. Combien de charismatiques faut-il pour changer une ampoule ?

– 10. 1 qui change l’ampoule et 9 qui prient en levant les bras vers le ciel et tournant leurs mains.

2. Combien d’adeptes d’Ecônes faut-il pour changer une ampoule ?

– Changer ?!

3. Combien d’orthodoxes faut-il pour changer une ampoule ?

– Personne ne peut le dire. La différence entre la lumière et les ténèbres est de l’ordre de la théologie apophatique (ineffable)

4. Combien de missionnaires faut-il pour changer une ampoule ?

– 1. Mais pour que le message de lumière continue, envoyez vos dons à …

5. Combien de darbystes faut-il pour changer une ampoule ?

– Seulement 1. Parce que plus impliquerait beaucoup trop de coopération.

6. Combien de libéraux faut-il pour changer une ampoule ?

– Au moins 10 car ils ont besoin d’un débat pour savoir si l’ampoule existe ou non. Même s’ils sont d’accord sur l’existence de l’ampoule, ils ne la changent toujours pas, pour ne pas être une pierre d’achoppement pour ceux qui utilisent d’autres formes de lumière.

7. Combien de catholiques faut-il pour changer une ampoule ?

– Aucun. Ils en sont toujours aux bougies.

8. Combien de réformés faut-il pour changer une ampoule ?

– Ils font cette déclaration : Nous choisissons de ne pas prendre position pour ou contre le besoin d’une ampoule. Cependant, si dans votre propre cheminement vous avez trouvé qu’une ampoule était bien pour vous, c’est bien.. Vous êtes invités à écrire un poème ou à composer une danse moderne à propos de votre relation personnelle avec votre ampoule, et à le présenter le mois prochain à notre culte annuel sur les ampoules, lors duquel nous explorerons un certain nombre de traditions ampouliennes – y compris les incandescentes, les fluorescentes, les teintées – toutes celles qui sont également des chemins valides vers l’illumination.

9. Combien d’amish faut-il pour changer une ampoule ?

– C’est quoi une ampoule ?

10. Combien de jeunes prêtres (ou pasteurs) faut-il pour changer une ampoule ?

– Les jeunes prêtres (ou pasteurs) ne restent pas assez longtemps pour voir une ampoule griller.

 

C´est un pasteur fervent de golf., très fervent de golf…

Un dimanche matin, il se rend compte que c´est la journée idéale pour jouer au golf… petite brise, pas trop de soleil…Il décide alors de téléphoner à son assistant: « Peux-tu me remplacer, aujourd’hui, je ne peux pas donner le sermon, je suis malade! ».

Son assistant accepte! Le pasteur met ses clubs de golf dans son coffre arrière de sa voiture, il fait 3 heures de route pour aller jouer dans un endroit où il ne sera pas reconnu.

Un ange va voir le Seigneur et Lui dit: – »Seigneur , as-tu vu ce qu´a fait ton serviteur ? » – » oui! »

L´ange dit: » vas-tu le punir ? » – »Oui, bien sûr! »

Et notre pasteur embarque sur le 2e trou et frappe la balle, et du premier coup… la balle tombe dans le trou sur le vert. Un trou en un coup! Wow !

L´ange va voir Dieu et Lui dit : « Seigneur, n´étais-tu pas supposé le punir, il me semble que là, tu l’as béni?  »

Et le Seigneur de répondre: « Oui, mais tu n´y as pas pensé, sa punition, c’est que cette fabuleuse réussite, maintenant il ne pourra jamais la raconter !!! »

 

Les derniers mots de la Mère supérieure:

La Mère supérieure d’un couvent américain, d’origine irlandaise, a 98 ans. Elle est alitée…en train de mourir. Les religieuses sont toutes réunies autour d’elle pour prier et pour l’entourer d’attentions dans ses derniers moments.

On lui apporte un peu de lait chaud tiédi, mais la Mère supérieure refuse même d’y goûter.

Une des religieuses rapporte le verre de lait à la cuisine et se souvient subitement qu’à Noël dernier, un pieux donateur de leur couvent, connaissant l’origine de la Mère Supérieure, avait offert une belle bouteille de whisky irlandais à la communauté. La religieuse retrouve le flacon, l’ouvre et en verse une très généreuse rasade dans le lait en train de tiédir puis retourne auprès de la mourante.

Elle pose le bord du verre sur ses lèvres et tâche de les lui humecter. La Mère Supérieure en boit un soupçon, puis une lampée, puis une autre un peu plus copieuse, puis encore une longue et goulue autre et finit par siffler tout le contenu du verre jusqu’à la dernière goutte…

» Très chère Mère – demandent respectueusement les religieuses affligées à leur Supérieure – « voudriez-vous bien nous donner un dernier conseil avant de nous quitter ? »

La Supérieure se redresse lentement sur son lit comme ressuscitée, le visage est illuminé d’une joie qu’on pourrait croire céleste et elle leur dit, la voix ferme :  » Ne vendez jamais cette vache !!!… »

 

Sagesse souriante

Histoire de deux amis qui marchaient dans le désert.

A un moment, ils se disputèrent et l’un des deux donna une gifle à l’autre.

Ce dernier, endolori mais sans rien dire, écrivit dans le sable:

« Aujourd’hui mon meilleur ami m’a donné une gifle ».

Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent un oasis, dans lequel ils décidèrent de se baigner.

Mais celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva.

Quand il se fut repris, il écrivit sur une pierre :

« Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie. »

Celui qui avait donné la gifle et avait sauvé son ami lui demanda :

« Quand je t’ai blessé tu as écrit sur le sable, et maintenant tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ? »

L’autre ami répondit: « Quand un ami nous blesse, nous devons l’écrire dans le sable, où les vents du pardon peuvent l’effacer.

Mais quand un ami fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où aucun vent ne peut l’effacer ».

 

Le pot fêlé

Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transportait, appuyée derrière son cou.

Un des pots était fêlé, alors que l’autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d’eau. À la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé lui n’était plus qu’à moitié rempli d’eau.

Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes, alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu’un pot et demi d’eau.

Bien sûr, le pot intact était très fier de ses accomplissements. Mais le pauvre pot fêlé, lui, avait honte de ses propres imperfections, et se sentait triste, car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.

Après deux années de ce qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame, alors qu’ils étaient près du ruisseau :

» – J’ai honte de moi-même, parce que la fêlure sur mon côté laisse l’eau s’échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison.  »

La vieille dame sourit…

« – As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin, et qu’il n’y en a pas de l’autre côté ? J’ai toujours su à propos de ta fêlure, donc j’ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin, et chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais. Pendant deux ans, j’ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table. Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n’aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la maison.  »

Chacun de nous, a ses propres manques, ses propres fêlures. Mais ce sont chacune de ces fêlures et chacun de ces manques qui rendent nos vies ensemble si intéressantes et enrichissantes. (…)

 

Réponses d’élèves

Elles sont mignonnes ces réponses. Régalez-vous et certaines ne sont pas si…. loin de la vérité ! Examen de français au primaire (véridique) et drôle surtout…

1. Dans la phrase  »Le voleur a volé les pommes », où est le sujet ?

– En prison.

2. Le futur du verbe  »je baille » est… ?

– je dors.

3. Que veut dire l’eau  »potable » ?

– C’est celle que l’on peut mettre dans un pot.

4. Qu’est-ce qu’un oiseau migrateur ?

– C’est celui qui ne peut se gratter que la moitié du dos.

5. Que faire la nuit pour éviter les moustiques ?

– Il faut dormir avec un mousquetaire.

6. À quoi sert la peau de la vache ?

– Elle sert à garder la vache ensemble.

7. Pourquoi le chat a-t-il quatre pattes ?

– Les 2 devant servent à courir, les 2 derrière à freiner.

8. Quand dit-on  »chevaux » ?

– Quand il y a plusieurs chevals.

9. Qui a été le premier colon en Amérique ?

– Christophe.

10. Complétez les phrases suivantes :

– À la fin les soldats en ont assez…

– …d’être tués.

11- La nuit tombée…

….le renard s’approcha à pas de loup.

12. Pourquoi les requins vivent-ils dans l’eau salée ?

– Parce que dans l’eau poivrée, ils tousseraient tout le temps.

13. L’institutrice demande : Quand je dis «je suis belle», quel temps est-ce ?

– Le passé, madame.