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Saint Maurice, 28 octobre 2011. Lors de la célébration oecuménique: Adèle Kelham, prêtre de l’église anglicane; monseigneur Joseph Roduit, abbé de Saint-Maurice; Alexandre Traube, chantre orthodoxe; frère Pierre Hostettler, franciscain. (Photo: Jean-Claude Gadmer)

* Par Guy Barblan

Un grand événement s’est déroulé à Saint-Maurice durant les 28 et 29 octobre 2011. Tout d’abord une journée consacrée à la place de la musique au sein des confessions chrétiennes, puis une soirée avec cortège aux flambeaux à travers les rues de la ville, avec comme thème : la paix au sein des religions, soirée qui nous a ouverts sur la journée de dimanche, où le thème de la musique a été élargi aux différentes religions présentes dans notre société.

Revenons à samedi : que serait un culte, une messe, des vêpres, sans musique ? Quelle que soit notre confession, la musique y tient évidemment une très grande place. Elle est un instrument pour amplifier, soutenir, enrichir notre culte à Dieu. La confession est une chose, le style de musique en est une autre : il n’est pas toujours facile de comprendre l’autre, surtout quand l’autre vit, exprime sa foi d’une manière différente ; cela nous dérange, nous choque, ou nous laisse indifférent. Le but de cette journée, organisée en partenariat avec la Communauté des Eglises chrétiennes dans le canton de Vaud, fut de nous rapprocher les uns des autres, d’apprendre à nous connaître, découvrir notre histoire, au travers d’une conférence donnée par des spécialistes de la musique, issus de quatre familles chrétiennes : réformée, catholique, orthodoxe, évangélique. Puis des ateliers, avec, en complément, la familles anglicane et maronite.

Une grande célébration oecuménique à la Basilique nous a réunis en fin de journée, avec chants, danse, théâtre, lecture de la Parole, le tout sous le signe de la réconciliation, de la paix, à la Gloire de Dieu.

La musique dans les religions. Samedi soir, une marche à travers les rues de Saint-Maurice, en compagnie d’amis musulmans, bouddhistes, hindous, nous a rapprochés, avec, toujours comme thème central, la paix, marche ponctuée par des chants et de la musique.

Le lendemain, la journée a commencé par une table ronde qui a réuni des représentants du monde bouddhiste, baha’i, musumlan, juif, hindou et chrétien. Tous ont pu s’exprimer sur le thème du rôle de la musique dans leur tradition, le tout suivi par des ateliers plus pratiques. Ce fut un temps très riche, où chacun a pu apprendre à connaître l’autre.

L’après-midi nous avons vécu un grand moment : le concert des religions. Il est difficile d’en parler, car il faudrait plutôt l’entendre en musique, avec une qualité et une diversité qui nous ont tous émerveillé, que se soit avec les nuits de Bessarabies, le groupe SKY, Chaouch Monaem, ou l’octuor vocal de Sion.

Nous ne pouvions pas finir ce week-end sans un temps fort sur la place du Parvis, ponctué par de la musique et des messages de paix de la part de représentants des différentes traditions présentes.

Dans le contexte actuel, il est bon de se laisser surprendre par ce qui est différent : laissons l’art, le beau, contribuer à enlever les barrières de nos craintes.

 

* Guy Barblan est musicien, directeur de l’Ecole de musique Psalmodia. Il est membre du comité de la Communauté des Eglises chrétiennes dans le canton de Vaud, où il représente la Fédération évangélique vaudoise.

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